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Le poulinage exige une surveillance, mais discrète
Le grand jour est arrivé. La jument se prépare à pouliner. Pour réussir le poulinage,
quelques précautions sont à prendre, selon Stéphane CAMMAERT, vétérinaire du groupe
Gènes Diffusion.
Dans un premier temps, il faut prévoir un grand
box d’au moins 20 m2 afin que la poulinière ait suffisamment d’espace à sa disposition
pour se coucher sans se coincer. Le soigneur aura ainsi de la place pour travailler
à proximité. « Equiper le box d’une porte coulissante ou d’une porte qui ouvre vers
l’extérieur ainsi que d’un bon éclairage font partie des moyens de base. Les poulinages
ont souvent lieu la nuit », explique le Dr Stéphane CAMMAERT qui ajoute
que la jument doit être vermifugée et à jour de ses vaccins. Le matériel nécessaire
à la mise en route du poulain (torchons, teinture d’iode, coton, compresses stériles…)
doit être, lui, à portée de main.
Par ailleurs, il est, d’après le vétérinaire, essentiel de bien examiner la jument
pour déterminer le moment du poulinage. Pour ce faire, le soigneur doit observer
son comportement, l’état de ses mamelles (gonflement, présence de cire…), de sa
vulve et de ses muscles entre la croupe et la queue (relâchement). « Les juments
se préparent souvent de la même manière d’une année sur l’autre », remarque
le spécialiste tout en indiquant qu’il existe plusieurs méthodes qui aident à la
détection telles que la ceinture de poulinage, la caméra ou l’émetteur. Ce dernier
se fixe sur la vulve de la jument. Il se déclenche à la sortie de la poche des eaux.
Dès
la mise en route du poulinage, il est important de contrôler si le poulain est bien
positionné. « Si c’est le cas, il ne faut plus intervenir et surveiller discrètement
la mise bas », conseille le Dr CAMMAERT qui rappelle que la poulinière n’apprécie
pas d’être dérangée pendant sa préparation au poulinage. Il faut compter dix à quinze
minutes pour une expulsion sans complications. « Dans le cas d’un positionnement
anormal du poulain ou d’un arrêt brutal de l’expulsion, il est recommandé de faire
appel à un vétérinaire », ajoute-t-il. Sinon la jument fera son maximum
pour sortir le poulain en poussant énergiquement, ce qui représente des risques
de déchirure du col de l’utérus, du vagin, de la vulve ou encore du rectum.
Reste qu’après l’expulsion, le soigneur doit contrôler la délivrance. Elle doit
être complète. La désinfection du cordon ombilical est également très importante.
Il est, en outre, indispensable de laisser la poulinière s’occuper du jeune. C’est
à ce moment là que se forme, entre eux, le lien (grâce aux bruits et aux odeurs).
Dernier point incontournable : vérifier que le poulain ingère bien son colostrum.
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